Délivré du complexe monoparental

Publié dans Rencontre avec Jésus

monoparental

Gloire a Dieu!! Je suis la Sr Marie Blanche mariée et mère d'un enfant. Je suis la 4e née d'une famille de 7 enfants et la 2eme fille. Mes parents se sont séparés quand j'avais 5 ans et nous avons donc grandi avec notre mère. Quand j'avais neuf ans, ma grande sœur est décédée. Je suis donc passée comme l'aînée des filles avec 2 grands frères. Maman faisait le commerce et était le plus souvent en déplacement pour s'approvisionner. C'est alors que devais jouer le rôle de la mère: cuisiner, veiller à ce que chacun fasse son boulot et remettre l'argent de poche…

Mon frère aîné, celui qui me précède, était très paresseux à cette époque et pour lui les filles (mes petites sœurs et moi) devaient tout faire. J'instaurais donc une loi: celui qui ne fait pas sa tâche assigné le matin n'a pas “l'argent de beignets”. C'était aussi le début de mes problèmes. Quand je lui refusais l'argent, mon frère me battait. Les voisins intervenaient et on l'obligeait à faire sa tâche. Par la suite je lui remettais l'argent. M'étant habitué à bagarrer avec les hommes, je suis devenue très querelleuse: j'aimais la bagarre avec les jeunes comme les adultes. Avec mes camarades, je prenais des rendez-vous pour des bagarres et puisque je ne m'en sortais, j'allais de bagarre en bagarre et j'attristais le cœur de ma mère.

Un jour, une nouvelle voisine est arrivée dans notre quartier et j'ai pensé essayer de la provoquer. Mais je l'avais vu taper une fille et j'ai eu peur. Elle m'a donné rendez-vous ce soir-là puisqu'on allait en classe le matin et revenions à midi pour repartir à 14h. A 14h, j'ai dis à ma mère que j’étais malade car j’évitais la bagarre: j'avais trouvé plus forte que moi. Je ne suis pas allé en classe. Le lendemain cette fille et sa bande se sont moqués de moi. Comme je ne voulais pas m'avouer vaincue sans m'être essayé, je suis allé au rendez-vous. Je me suis faite rosser et cette histoire a pris de l'ampleur et créé des camps entre voisins qui s’en étaient mêlés. Nous formions 2 équipes mon groupe et celui de cette fille. Cela a créé des tensions et des inimitiés dans le quartier.

Un jour une amie a ramassé la lettre de la copine de son oncle et nous avons corrigé les fautes. Cette dame-là a su et elle est venue m'agresser. On a bagarré je l'ai mordu et blessé très gravement. Elle a obtenu un certificat médical ET porté plainte. Après cet incident, j'ai dis que je ne bagarrerai plus car j'attirais trop de problèmes à ma mère. Mais un jour, mon frère a encore refusé de faire sa tâche alors que maman avait voyagé. Je lui ai dis: “pas d'argent”. Il est venu à la pause à l'école insisté que je lui donne son argent et j'ai refusé. Il m'a correctement tapé et nous avons été traduits en conseil de discipline. Il a dit que nous sommes frères et que c'est une histoire de famille car on voulait le renvoyer puisque le règlement intérieur interdisait bagarre entre camarade. J'ai dis que je ne le connaissais pas. On a donc convoqué nos parents. Ma mère est venue plaider au lycée et souvent elle se reprochait du fait que nous ne grandissions pas avec l'autorité d'un père.

Cela m'a tellement fait mal qu'on ait excusé mon frère que j'ai décidé de ne plus lui adresser la parole et cela durant 3 ans. Ma mère a tout fait. Elle était malheureuse d'avoir 2 enfants qui ne se parlent pas et pendant aussi longtemps. Pour finir, on nous a pris un studio pour nous 2 loin de la ville où elle vivait dans l'espoir qu'on se parlerait mais un cousin est venu se joindre à nous et est devenu notre intermédiaire.

A cette époque une camarade me parle de Jésus. Je l'accompagne aux réunions et je pardonne à mon frère. Les méthodes humaines n'avaient servi à rien. Seul Jésus change les vies. Mais j'avais un complexe: quand quelqu'un disait “mon père”, j'étais très mal. Je pleurais, j'étais mal. Je ne peux pas le décrire mais ceux qui ont été élevé par un seul parent me comprennent. Je commence à prier pour la réconciliation de mes parents et 4 ans plus tard je mets enfin un visage sur ce mot “Papa”. Je suis heureuse mais il ne vient pas pour rester car il a refait sa vie avec celle à cause de qui ma mère est partie. Il fait quelques jours et repart. Le vide est donc là. Et la persécution commence. Ma tante promet d'arrêter le pasteur de cette église où j'allais (réveil des apôtres). En fait, cet homme était charpentier et avait travaillé sur le chantier de ma tante; elle le méprisait donc. Entre temps, ma copine qui était mon mentor se met à flirter avec un camarade; or nous savions que ce n'était pas bien. Je m'y mets aussi et c'est parti. Nous perdons toutes les 2 notre virginité. Ce gars me fait la promesse de m'épouser mais il va en Espagne. Ainsi, je mène une vie de “sainte”.

En février 2002, une camarade me donne une invitation à une campagne et me dit: “Je sais que tu as ton église mais tu peux venir si tu as le temps”. Ce jour-là, je donne ma vie à Jésus à la CMCI et cette fois c'est pour de vrai car j'y suis. Je dis au pasteur que je suis fiancée et le jeune homme a déjà vu ma mère. Il me dit: ‘Si quelqu'un est en Christ il est une nouvelle créature les choses anciennes sont passées voici toute choses sont devenues nouvelles’ donc arrête cette relation”. Je lui cite aussi ce verset: “Mieux vaut ne pas faire un vœux que d'en faire faire sans l'accomplir”. Je ne veux pas briser cet engagement. Le pasteur me laisse vivre ma relation à distance; de toute façon je suis jeune convertie il le comprend. Mais j'ai appris par là que nous devons être soumis aux autorités car mon cher "fiancé" viendra se marier à une autre au Cameroun à mon insu; l'histoire là est très longue ...Mon pasteur avait raison…

Mais les persécutions se sont intensifiées. Un jour ma mère me dit que j'ai gâté sa famille. Ses frères lui mettent la pression d'avoir laissé trop de liberté à ses enfants même la liberté de fréquenter d'autres églises. Or nous étions baptisés, communiés, confirmés à l'église catholique. Mais gloire à Dieu, cette année là j'obtins mon baccalauréat et je quitte la ville. Ouf!! Enfin loin de la famille. Dieu me donne un faiseur de disciple qui devient pour moi un père et Jésus comble le vide de père dans ma vie. Je suis épanouie et j'offre ma chambre d'étudiant comme assemblée, je colle la photo de mon baptême sur le mur de ma chambre. Je veux dire à tout le monde que je suis enfant de DIEU. C’était pour moi un moyen de ne pas oublier qui je suis. Dieu dans sa grâce m'a soutenue. Je prêche l'Évangile dans mon quartier, on m'appelle Dieu t'aime car j'avais tellement distribué ce traité d’évangélisation. Oh que revienne ce jour. Je sature mon environnement je fais des disciples.

Un jour mon frère aîné arrive chez moi avec sa concubine. Il étudiait à l'Université de Ngaoundéré (ville situé dans la moitié Nord du Cameroun). Donc il voit ma photo de baptême et me demande si je suis entré dans les églises où on pleure. Plus tard, il viendra s'installer avec moi et donnera sa vie à Jésus. Après l'université, je vais travailler à Kampo (ville dans la partie Ouest du Cameroun) où j'ai eu mon baccalauréat et où j'ai cru. Le frère Jean de Dieu veut implanter une assemblée dans mon quartier et sans réfléchir je propose notre maison. Les persécutions semblaient "finies". Nous étions déjà 2 “born again” (anglicisme servant à décrire des personnes qui ont donné leurs vies à Jésus et qui par conséquent sont nées de nouveau) et ma mère voyait le changement dans ma vie. Le frère Emmanuel N., un de nos missionnaires et le frère Jean De Dieu implantent l'Assemblée chez nous. Ma mère fait la prière de repentance sans plus. Me voilà dirigeante et tout va bien. Mes 02 petites sœurs donnent leur vie à Jésus. Le manque d'engagement de ma mère fait que l'Assemblée change de lieu et l'église loue un local. Je continue la direction et notre nombre grandit. Les frères de Kampo nous soutiennent.

Vraiment tout est beau mais un jour un camarade de lycée qui travaillait dans la même société que moi me taquinait trop. J'en avais marre je lui ai dit quelque chose du genre: “Olinga la prochaine fois que tu me cherches tu vas me trouver: je vais enlever mon Jésus là je mets de côté toi et moi on gère d'abord”. Le diable avait entendu il a dit amen. Un jour, je ne sais plus exactement ce que Olinga avait fait mais j'avais enlevé mon Jésus on a bagarré. Ce jour j'ai confirmé qu'il faut faire attention à ce qui sort de la bouche et ma déchéance a commencé. J'ai commencé à flirter avec un jeune gars. J’ai couru voir mon faiseur de disciple je lui ai dis que je me sens attiré par quelqu'un. Un jour, de loin, je lui ai montré le gars. Il m'a dit: “Wee ma fille!!! C'est pour si peu que tu veux trahir Jésus?” Je disais à ce gars que ça ne peut pas aller mais quand il venait je le recevais. Puis un frère de Yaoundé vient me rendre visite. Il me demande comment ça se passe. J'ai été vraie avec lui: je lui ai dis que je suis amoureuse d'un non croyant. Il me dit: “Tout sauf ça!!! Pardon ma soeur”. En venant de Yaoundé, il lisait un livre, Le Semeur, la semence et les coeurs des hommes, qui lui avait été donné par le frère Emmanuel Bahiya. Il me dit: “Je tiens beaucoup à ce livre car c'est un cadeau du frère Emmanuel. Mais je ne veux pas que tu te perdes, je te l'offre. Lis le et j'aimerais parler à ce gars.” Il a parlé avec le gars puis il est rentré sur Yaoundé. J'ai vu le prix qu'il avait payé pour me rendre visite et je me suis plongée dans la lecture de ce livre et comme je le dis souvent, c’est ce livre qui m'a gardé à Christ. J'ai rompu ma relation avec ce gars et professionnellement, j'ai été muté à Douala où j'ai rencontré mon don du ciel. Je me suis mariée et avec Jésus dans mon bateau, tout va bien. Jésus m'a modelé, m'a transformé: moi qui aimais me faire des ennemis, aujourd'hui je suis artisan de paix.

J'allais oublié. En 2009, je perds ma petite soeur alors que je suis à Douala. Les saints de la CMCI d'Edea, Kampo, Douala et Pouma portent ce deuil. C'est le déclic pour ma mère qui, orpheline de père et mère, se retrouve entrain d'enterrer sa 2eme fille. Dans sa grande miséricorde, quelque chose s'est produit dans la vie de ma mère et elle s'est accrochée à Jésus. C'est une abonné de l'UMPJ à Koumé, c'est une femme de prière, c'est une dirigeante d'assemblée. Hier je l'ai appelé elle s'apprêtait à aller prier pour 3h à la chaîne de prière pour le frère Theodore. C'est ce que seul Jésus peut faire. Elle est membre de la CMCI de Pouma et très engagée. Je rends grâce à Dieu qui m'a utilisé pour entrer dans ma famille. Ma mère et ses 4 enfants ont cru. Il ne reste plus que mon frère, l'ancien bagarreur. Mais Dieu est fidèle: “Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé toi et toute ta famille”.

Marie Blanche

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