Sara de qui es-tu la fille ?

Publié dans Les femmes de distinction et de profondeur pour Dieu et son œuvre

De qui es-tu la fille ? 

Il est parmi nous un vieux dicton : « Tel mère, telle fille. ».  On pourrait se dire qu’il n’est que sagesse humaine. Mais si Ezéchiel le cite, alors il a certainement du sens. Si tu regardes une fille, tu peux en observant sa mère savoir ce qu’elle sera. Et même des études scientifiques l’ont prouvé. Les filles de femmes au foyer deviennent des femmes au foyer, les mères battantes donnent des filles battantes, les mères prostituées des filles prostituées…tout simplement parce qu’une mère n’apprendra qu’à sa fille que ce qu’elle sait, et que finalement le premier modèle de féminité d’une fille se trouve chez sa mère. 

Mais en voilà beaucoup de considérations humaines qui quoique vraies nous permettent de tirer une conclusion est que toutes les filles sont comme leur mère ou doivent-être comme leurs mères, ou sont appelés à être comme leur mère. Et cela est aussi vrai sur le plan spirituel. La Bible donne à toutes les filles du Dieu vivant, un modèle de mère. 

« Sara: dans son obéissance à Abraham, … l'appelait: mon seigneur. C'est d'elle que vous êtes les filles. » 1 Pierre 3 :6. Alors, nous sommes toutes filles de Sara. Et selon qu’il est écrit : « Telle mère, telle fille », nous devons ressembler à Sara. Or pour ressembler à Sara, il faut d’abord savoir ce qu’elle a été, et le modèle qu’elle nous a laissé. 

  1. Sara, la femme de foi

C’est bien la seule femme dont la foi est citée en exemple par le rédacteur du livre d’Hébreux. C’est la seule femme, témoin. Hébreux 11 :11 « Par la foi, Sara, elle aussi, qui était stérile, a été rendue capable de devenir mère alors qu'elle en avait depuis longtemps dépassé l'âge. En effet, elle était convaincue que celui qui avait fait la promesse est digne de confiance. ». Oui, Sara a été une femme de foi, elle a cru que Celui qui avait la promesse de son salut était digne de confiance capable de lui permettre de passer de la mort (la stérilité) à la vie (Isaac) ; c’est pourquoi nous sommes d’abord ses filles, car par la foi en Jésus-Christ nous avons cru que Celui qui a fait la promesse est digne de confiance pour nous permettre de passer de la mort à la vie.  

  1. Saraï   

Mais qui était Saraï ? Le livre de la Genèse nous en dépeint un bien sinistre portrait. D’abord, c’est une femme qui a une connaissance religieuse de l’Eternel (Voir Genèse 5 : 16). Car, la stérilité était considérée comme un châtiment divin.  Sa mort spirituelle ne lui donne pas la capacité à cerner le dessein divin. Ensuite, nous voyons une femme qui n’a pas de problème avec le péché de l’adultère. Elle ne s’oppose pas à la décision de son mari (voir Genèse 12), de plus elle le pousse dans les bras d’Agar pour obtenir un fils (Genèse 16). Cette tentative de Sara s’apparente à toutes les tentatives humaines pour obtenir la vie autrement que par la foi en Dieu. Aujourd’hui, les bras d’Agar qui appellent de nombreuses ne sont rien d’autres que des bras de séduction. Plus tard, c’est une femme querelleuse et jalouse que nous découvrons, en d’autres termes aucune expression du caractère divin. Elle commence par accuser son mari de « l’injure qui lui est faite » alors que c’est elle qui l’a poussé dans les bras d’Agar. (Genèse 17 :5) – Et là, je me dis le « pauvre homme ». Puis, elle maltraite sa servante alors que c’est elle qui l’a poussé dans sa couche, justement pour avoir un enfant. Voilà donc le portrait de Saraï, une femme  pécheresse qui ne connaît pas de Dieu, éloignée de Dieu, cherchant la vie par tous moyens, portant les fruits de la vie du « moi » et du péché.     

Avant d’étudier la conversion de Sarai, Il y a une question qu’il faut se poser. Question que je me suis posée : Pourquoi Sarai devait croire ? Abram avait déjà cru, mais pourquoi Saraï devait croire ? Je pense que la réponse à cette question tient de l’assertion suivante. « L’homme quittera son père et sa mère, s’attachera à sa femme et ils deviendront une seule chair. » Ils sont devenus un. La promesse que Dieu avait adressée à Abraham ne pouvait s’exécuter en dehors de son couple. Car Dieu est un Dieu d’ordre. Le Père et le Fils sont un. Dès le commencement le Père était avec le Fils, et le Fils (la Parole) était le Père. La promesse que Dieu avait fait à Abraham ne pouvait pas exister hors de son couple quoiqu’Abraham ait pu le penser. Etre une seule chair signifie que tous les deux devaientt croire, si l’un ou l’autre croire seul ce n’est pas une chair qui a cru (100%), mais seulement 50%. Dieu ne fonctionne pas avec les demi-mesures. Pour recevoir la promesse, la totalité du couple devait croire.  Relisons attentivement. 

« Dieu dit encore à Abraham: Pour ce qui concerne ta femme Saraï, tu ne l'appelleras plus Saraï (Ma princesse), désormais son nom est Sara (Princesse). Je la bénirai et je t'accorderai par elle un fils; je la bénirai et elle deviendra la mère de plusieurs nations; des rois de plusieurs peuples sortiront d'elle. Alors Abraham se prosterna de nouveau la face contre terre, et il se mit à rire en se disant intérieurement: Eh quoi! un homme centenaire peut-il encore avoir un enfant? Et Sara, une femme de quatre-vingt-dix ans, peut-elle donner naissance à un enfant? Et il dit à Dieu: Tout ce que je demande c'est qu'Ismaël vive et que tu prennes soin de lui. Dieu reprit: Mais non! C’est Sara, ta femme, qui te donnera un fils. Tu l'appelleras Isaac (Il a ri) et j'établirai mon alliance avec lui, pour l'éternité, et avec sa descendance après lui. En ce qui concerne Ismaël, j'ai aussi entendu ta prière en sa faveur. Oui, je le bénirai. Je lui donnerai aussi de très nombreux descendants: je le multiplierai à l'extrême. Douze princes seront issus de lui et je ferai de lui l'ancêtre d'une grande nation. Mais j'établirai mon alliance avec Isaac, le fils que Sara te donnera l'année prochaine à cette époque. » Genèse 17 : 15-21. 

Quels sont les éléments qui ressortent de ce passage. 

  1. Abraham avait cru en la promesse de Dieu d’être Père de toutes les nations. Puisqu’Hébreux nous rapporte qu’au moment où il partait, il partait sans savoir où il allait. Seulement, à ce stade, Abraham croyait que son fils, qui le rendrait Père de toutes les nations était Agar.

  2. A ce titre, Abra ham a des doutes : « Et Sara, une femme de quatre-vingt-dix ans, peut-elle donner naissance à un enfant? ». Il ne pense plus sa femme capable d’enfanter. 

  3. Abraham élève en permanence des prières devant Dieu pour Ismaël. Même quand Dieu lui parle de Sara, il répond : « Tout ce que je te demande, c’est qu’Ismaël vive et que tu prennes soin de lui. ». Et Dieu lui-même répond : « J’ai entendu ta prière pour Ismaël. 

Que s’est-il passé ? Abram avait cru Dieu, mais Il avait cru Dieu selon lui Abram et non selon Dieu. Il avait dessiné lui-même comme Dieu le rendrait Père de toutes les nations, et dans son plan Sara n’entrait pas en jeu. Non, elle était beaucoup trop vieille. Mais Dieu revient mettre de l’ordre dans sa tête (C’est Sara, ta femme), et expose son plan (Ce sera Sara), avec son délai (l’année prochaine à cette époque.).  

  1. La conversion de Saraï – De Saraï à Sara. 

 Dans cette partie de la vie de Sara est mise en évidence, la foi de Sara en la promesse de salut. C’est par cette foi que Saraï deviendra Sara. Le chapitre 18 de Genèse nous rapporte la conversion de Sara. L’Eternel au chapitre 17 avait déjà parlé à Abraham ; toutefois au chapitre 18, Il vient et descend chez lui.  Pourquoi ? Parce qu’il fallait que Sara entende Sa parole, car la foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend, c’est la parole de Christ. L’Eternel arrive, et Abraham envoie Sara pétrir de la farine. Bien entendu, dans ces époques caractéristiques de l’antiquité, les femmes n’avaient pas le droit de s’asseoir au milieu des hommes. Alors Abraham était avec eux pendant qu’il mangeait, mais  Sara n’était pas là. (Genèse 18 :8). Alors, l’Eternel demande à Abraham «  Où est Sara ta femme ? ». Notre Dieu omniscient, omniprésent ne connaissait-il pas la réponse à cette question ? J’en doute sérieusement. Les femmes sont de nature curieuse, elles veulent toujours tout savoir, avec tous les détails possibles. Surtout, si on parle d’elle. Oui, la question servait davantage à attirer l’attention de Sara qui était dans la tente comme le dit Abraham. Elle aurait pu s’occuper ailleurs, se disant ce sont des conversations d’hommes. Mais, maintenant qu’elle avait entendu son nom, on parlait d’elle. Pas de Terre, de vente de bétail, mais d’elle : Sara.  Oui, flattée elle a dû l’être.  Elle, Sara, a porté toute son attention à la conversation.  Ses oreilles étaient donc grandes ouvertes. 

« Puis l'Eternel lui dit: L'an prochain, à la même époque, je ne manquerai pas de revenir chez toi, et ta femme Sara aura un fils. Derrière lui, à l'entrée de la tente, Sara entendit ces paroles. Or, Abraham et Sara étaient tous deux très âgés et Sara avait depuis longtemps dépassé l'âge d'avoir des enfants. Alors Sara rit en elle-même en se disant: Maintenant, vieille comme je suis, aurais-je encore du plaisir? Mon mari aussi est un vieillard. Alors l'Eternel dit à Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle ri en se disant: «Peut-il être vrai que j'aurai un enfant, âgée comme je suis?» Y a-t-il quoi que ce soit de trop extraordinaire pour l'Eternel? L'an prochain, à l'époque où je repasserai chez toi, Sara aura un fils. Saisie de crainte, Sara mentit: Je n'ai pas ri, dit-elle. Si! tu as bel et bien ri, répliqua l'Eternel. » Genèse 18 :10-15. 

Certainement, en entendant la promesse. Sara s’est dit encore un plaisantin. Ô ces quelques voyageurs d’ailleurs. Mais elle va vite se rendre compte qu’elle est en face d’un être qui sonde les profondeurs de son être et de sa pensée. Qui connaît les cœurs ? Si ce n’est l’Eternel ? Elle sera saisie de crainte. Mais dans son mensonge, elle a davantage confrontée au fait qu’il n’y a point de justice en elle. Elle la Sarai, religieuse, femme amère à cause de son adultère, querelleuse envers son mari, au cœur dur vis-à-vis de prochain se trouve face à la plus grande miséricorde divine. « L’année prochaine, elle aura un fils. » Qu’a-t-elle fait pour le mériter ? Rien ! Ce qu’elle est désormais, elle le doit à Dieu, cela ne vient point d’elle mais c’est le pur don de Sa grâce. Son mensonge n’a pas annulé la promesse de Dieu, il a seulement prouvé que l’homme est injuste et que Dieu seul est juste. 

Oui, la crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse. Et même si nous faisons des erreurs, la grâce de Dieu nous éduque tel que l’enseigne Paul à Tite. La grâce de Dieu nous montre son infinie patience envers les hommes que nous sommes. Quand nous fautons comme Sara, quand notre péché est exposé devant Dieu ne retire pas la promesse de Sa vie, Il entend que nous reconnaissions que nous sommes misérables et que nous devons juste compter sur Lui et croire en Lui.  Oui, Sara avait cru, désormais, une seule chair avait cru. Et c’est pourquoi je crois que le rédacteur d’Hébreux après avoir partagé le témoignage de foi d’Abraham et le sien dit au verset 12 : « C'est pourquoi aussi, d'un seul homme --- plus encore: d'un homme déjà marqué par la mort --- sont issus des descendants aussi nombreux que les étoiles du ciel et que les grains de sable qu'on ne saurait compter sur le rivage de la mer. » 

Sara devait croire pour amener à existence l’appel de Dieu établit dans la vie de son conjoint. C’est cela être une aide. Etre fille de Sara. Voilà ce à quoi nous sommes appelés. C’est parce que Sara a cru, que des descendants ont pu naître d’un seul homme. (Hébreux nous dit c’est pourquoi).  Ma prière est qu’aucune de nous ne devienne des filles de Saraï : des épouses querelleuses sans cesse en train de blâmer leurs maris et de leur proposer des Agar déguisés. Que Dieu le permette. 

  1. Les autres caractéristiques de Sara

Les autres caractéristiques de Sara nous sont présentées par l’apôtre Pierre au chapitre 3 de son premier épître. Il décrit plusieurs caractéristiques, et sans doute à première lecture elles semblent irréalisables. Le modèle impossible. Et parfois la femme vertueuse apparaît comme « l’impossible », ceci expliquerait le slogan de nos frères « Une femme vertueuse, qui peut la trouver ? ». Mais en prenant l’exemple de Sara (Selon les versions il est écrit : « Tel l’exemple de Sara » ou encore « Comme Sara »), l’apôtre veut montrer à son auditoire de lectrices que ce modèle est possible. Une femme vertueuse a vécu sur Terre ainsi, elle s’appelait Sara, c’est d’elle que vous êtes les filles. Si Sara a pu vivre ainsi vous le pouvez ainsi. Si vous croyez en Dieu, il  vous transformera et vous donnera de revêtir son caractère. Vous ne serez pas de Sarai querelleuses mais des Sara, femmes vertueuses soumises à leurs maris.  Vous manifesterez aussi toutes les autres caractéristiques que j’ai précédemment mentionnées.  

Max Luccado écrivait « Le cœur d’une femme doit être si caché en Dieu, qu’un homme doit d’abord trouver Dieu avant de la trouver ». Ce n’est peut-être pas tant qu’il n’y a pas des  femmes vertueuses mais peut-être qu’il n’y a pas suffisamment d’hommes qui ont connu Dieu pour les reconnaître. Car, il faut connaître Dieu pour reconnaître des femmes remplies de vie et d’esprit. Sois encouragée à devenir et à demeurer une fille de Sara. 

Bonus. (Anticipation des questions).

1-) En Genèse 16, Saraï dit à Abraham : « Que l’Eternel soit juge entre nous », est-ce que cela signifie qu’elle n’avait pas cru ? 

Quand j’’étais au Cameroun, j’étais surprise et je fus même choqué de constater qu’une chanson très populaire (Je suis dans la joie, une joie immense, je suis dans l’émotion quand Yahwé m’a libéré) était chanté et dansé dans des boîtes de nuit. Est-ce à dire que ces personnes avaient cru ? Non.  Sarai n’avait toujours pas cru. C’était Saraï. Bien  des personnes mettent le nom de Dieu dans leurs actes ou leurs propos, mais cela prouve qu’ils sont désespérément perdus, quand s’ils connaissaient qui est l’Eternel, ils ne prononceraient pas son nom en vain.  

2-) Tu parles de Sara, qui est une aide pour amener à l’existence l’appel de Dieu dans la vie d’Abraham. Peux-tu m’en dire plus s’il te plaît ?  

Genèse 21 : 8- 12 : « L'enfant grandit et Sara cessa de l'allaiter. Le jour où l'on sevra Isaac, Abraham fit un grand festin. Sara vit rire le fils qu'Agar l'Egyptienne avait donné à Abraham. Alors elle dit à Abraham: Chasse cette esclave et son fils, car celui-ci ne doit pas partager l'héritage avec mon fils Isaac. Cette parole affligea beaucoup Abraham, à cause de son fils. Mais Dieu lui dit: Ne t'afflige pas à cause du garçon et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu'elle te demandera. Car c'est par Isaac que te sera suscitée une descendance. »

Qu’a fait Sara ? Elle a vu Ismaël rire, et elle a demandé à Abraham de le renvoyer. Elle a certainement fait une interprétation de son attitude. C’est ce que j’appelle le discernement spirituel de la femme de l’homme Dieu. Voilà ce que fait une aide, discerner et agir pour préserver la promesse, la destinée sur l’appel d’Abraham (Etre Père d’une multitude.). On ne sait pas ce qui serait passé si Ismaël était resté dans cette maison, mais on sait aujourd’hui les musulmans sont ses descendants, et qu’ils font une farouche guerre aux chrétiens (Israélites, de Jacob (Israël, et d’Isaac). L’autre chose qu’on peut aussi affirmer avec certitude est que le fait que Dieu ait donné gain de cause à Sara, en approuvant sa décision devant Abraham, veut dire qu’elle avait raison. 

3-)  Pourquoi Dieu n’a pas permis laisser Ismaël dans cette maison. Peut-être que s’il y avait eu un combat, Isaac aurait gagné et nous n’aurions pas tous ces enjeux avec l’Islam aujourd’hui. 

Je pense que Dieu est souverain de Ses choix.  Ensuite, pour reprendre Théodore Austin Sparks, un théologien, je dirais que l’Eglise a une responsabilité dans les combats de l’Eternel. Quoique tout est accompli, il y a des batailles à mener. Il fait à ce sujet un très bel enseignement à partir des hommes forts de David. Enfin, Charles Haddon Spurgeon dans l’un de ses sermons (Le Ciel ou l’enfer) exprime un avis que je partage totalement. La part du diable ne sera jamais supérieure à celle de Dieu. Ceux qui seront au ciel seront plus nombreux que tous les damnés de l’enfer. 

Demeurez fortifiés, 

Affectueusement, Victoria vickie. 

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